« Je ne les appelais pas papa et maman. Je disais leur prénom ou ils comprenaient que je m'adressais à eux. Plus tard, j'ai appris qu'eux non plus n'avaient jamais appelé leurs parents papa et maman. »

Il paraît, qu’on ne se souvient pas de sa vie avant l’âge de trois ans, qu’aucun souvenir avant cet âge ne puisse nous revenir. Pour son cas, WooBin ne se souvenait d’aucun souvenir avant ces dix ans. Une moitié de sa vie correspond à un énorme trou noir, un gouffre, où il n’y a ni trace de frère ou sœur, de père et de mère. Comme si sa vie avait alors commencé qu’après quelques années. Une étrange sensation d’avoir vécu mais de ne pas mettre la patte là-dessus. Et puis il avait cessé de chercher dans sa mémoire. Fataliste, il s’était alors dit que s’il ne s’en souvenait pas, c’est qu’il y avait bien une raison. Il avait du vivre quelque chose de traumatisant au point que son inconscient ait voulu tout effacer. Quelque chose qu’on ne devrait pas vivre. Un grand chagrin qui ne se dissout pas dans l’eau, ni dans l’air. Un genre de composant solide qui résiste à tout. Au point de ne pas vous laisser le choix que de tout recommencer.

D’aussi loin qu’il se souvienne, il avait vécu avec d’autres loups. C’était ainsi l’ordre naturel des choses. Plus jeune, sa « mère » lui avait alors expliqué qu’il avait été retrouvé dans les bois à errer…Que sans doute, il aurait fini mort de faim si aujourd’hui il n’avait pas été recueilli par ce couple. Il eut ce qui se rapprochait d’un frère avec qui jouer bien qu’ils passèrent plus de temps à se disputer et se chercher les crocs. Un frère pourtant plus jeune mais préféré de son paternel car de son sang, ce dernier ne l’ayant jamais considérer comme son « rejeton » et avait toujours clairement fait savoir qu’à la prochaine bêtise, il retournerait crécher dans les bois. Heureusement que la louve était là pour calmer le foyer et cacher certaine bêtise du WooBin. Parfois, il ne le faisait pourtant pas exprès, résultat de ses pulsions incontrôlables. Que ce soit petit pour ramener des animaux morts, ou juste broyés dans sa main alors que son but n’avait tout d’abord été que d’avoir un animal de compagnie. … Par contre, il ne pouvait pas prétendre être innocent quand il avait teint le chien du voisin. Ou dessiner sur les murs de sa chambre. Ou poncer la voiture avec des cailloux. Ouu avoir mis ses vers de terre dans la mallette de son père.

Il ne fallut pourtant pas moins de dix-huit pour se faire mettre à la porte. Son père avait toujours eu une façon… bien à lui de lui expliquer les leçons de la vie. Grognon, quand il avait essayé de lui apprendre à rouler à vélo, il avait juste mis l’enfant sur l’engin et l’avait poussé d’une tape dans le dos dans un « voilà, roule maintenant! ». Et ce simple exemple avait été bon pour tout. Il ne fallait donc pas s’étonner que pour une leçon tel que la vie active, il le mette simplement face à elle et le pousse pour l’obliger à faire un pas une fois de plus. Le traitant tout d’abord de bon-à-rien, c’est sans doute grâce à papa Loup que Woo’ ouvrit ce bar. Une ambition comme une autre, qui germa sans doute après une soirée trop arrosée avec des amis et où le lendemain, on se réveille avec les bourdes de la veille en guise de bonjour. Mais puisque de toute façon les études n’étaient décidément pas faites pour lui, ce titre de gérant lui allait parfaitement…S’il ne passait pas son temps à faire l’idiot. Même pas étonnant qu’il soit en faillite tiens.

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« Be Careful I Bite. »Idiot • sale clebs • social • bruyant • lunatique • grognon • susceptible • optimiste • tête en l’air • insouciant • énergique • ne sait pas tenir sa langue • fidèle • fêtard • pas du matin • n’aime pas se retrouver mouillé • fait preuve de mauvaise volonté • fataliste

Cinq minutes, pas plus, et vous aurez rapidement compris les traits principaux de sa personnalité. Woo Bin est…un idiot dans le sens positif du terme ? Toujours souriant, il parle fort, souvent, beaucoup, et pour pas grand chose au final, ne réfléchissant parfois pas à ses mots qu’il lui arrive de commettre quelques maladresses. Il est bruyant, et énergique. Une vraie pile qui ne peut pas tenir en place plus de dix minutes sur une chaise bien que si c’est à choisir entre ça et sortir la poubelle, monsieur peut très bien se montrer fainéant ou se sentir tout à coup pas très en forme. Il préfère d’avantage sortir des bêtises que de laisser le silence s’installer dans la conversation et si ça ne vous plait pas, alors il vous tirera simplement la gueule. Woo, les deux extrêmes, vous ne seriez pas le premier à le traiter de lunatique. Le loup aura beau être quelqu’un de sympathique à première vue, il reste très facilement irritable, bien que gardant ce côté gentillet, il vous fera savoir à sa façon qu’il est vexé, se transformant alors en ours grognon. Il n’est pas non plus une très bonne oreille. Cependant, il ne vous laissera pas déprimer dans un coin, son but sera surtout de vous changer les idées, parfois en vous embarquant dans une situation totalement débile et irréfléchie. Dans sa façon de penser, ça ne sert à rien de déprimer sur quelque chose qui vous est arrivé. Un fataliste ou un optimiste à voir, Woo Bin retombe toujours sur ses pattes et continue d’avancer. Il est conscient que la Terre ne s’arrêtera pas de tourner pour lui et que rien est pire que de se sentir à la ramasse. Un Woo qui déprime est très inhabituel et si c’est le cas, alors il ne pointera pas son nez de chez lui. En d’autre terme…vous ne le saurez pas.

Il déteste les responsabilités et c’est sans doute pour ça qu’il gère si mal ce bar. A déjà vingt-deux ans pourtant, Woo ne semble pas presser de grandir et de devenir ce qu’on appelle par définition un « adulte ». Du moins la définition de son paternelle. L’important pour lui est de simplement s’amuser et profiter de la vie au maximum. Son but à lui n’est pas de faire des plans mais d’improviser.

➜ Plus: Il a la sale manie de claquer sa langue contre son palais en signe d’irritation ou de tout simplement grogner par mécontentement. Aussi, il a du mal avec la technologie, il sait se servir de son téléphone portable, et c’est déjà bien. Pour le reste… Un coup de poing et puis poubelle. La patience, c’est pas non plus son point fort.

Woo’, il ne veut pas trop se mouiller dans l’histoire. Chaque loup se doit d’appartenir à la meute de son territoire mais il préfère être le moins concerné possible. Pourtant, il n’est pas pour autant assez pacifique pour clamer « tout le monde égaux. », les loups ont toujours été dominants, ne vous faites pas d’idées. Il vous l’avouera franchement, la supériorité de sa race mais ne prendra pas part à une gueguerre pour autant… Sauf si fidélité à son clan et obligation sont de rigueur. Puis, de toute façon…un client est un client, il se moque bien d’où provient son argent, tant qu’il paie son verre. Eeeh, les temps sont durs. D’ailleurs, d’après ses dires, il n’aime pas les vampires car ce sont les plus radins.