le réveil avait été dur aujourd'hui. un peu comme tout les matins pour la jeune femme. elle avait encore passé sa soirée à boire et à faire la fête, la meilleure solution qu'elle ait trouvé pour combler ce vide. elle se forçait pourtant à se lever chaque jour pour aller travailler dans cette vieille battisse qu'elle avait pris pour garage. il était déjà dix heures, c'était l'heure habituelle où elle ouvrait le grand rideau de fer. jamais plus tôt, mais bien souvent plus tard. la jeune fille alla se changer pour mettre une tenue plus appropriée à la situation avant de se poster devant l'entrée du garage. encore une fois, elle regarde le soleil qui monte dans le ciel, sans cet être si cher qui lui manque tant. jamie jette alors un coup d'œil dans la ruelle avant d'essuyer ses joues humides. personne. il n'y a pas un chat à l'horizon. dégoutée par tout ce qui trainait par terre, elle s'en va se mettre au travail. la jeune femme avait beau aimé son boulot, l'endroit où se situait son garage n'était pas celui qu'elle avait espéré en décidant de s'installer ici. tout était miteux, la ruelle n'était pas propre et des gens bizarres se baladaient dans le coin. enfin, il fallait voir le bon côté des choses. ici, elle était son propre patron, elle n'avait personne pour la faire chier. et surtout, il y avait un bar pas trop loin. c'était d'ailleurs son rendez-vous favoris juste après le travail. quand le salaire suivait bien entendu. disons qu'elle avait le vice de dépenser tout son argent en alcool ou dans les bars malfamés. et têtue comme elle était, jamie ne laissait jamais personne la dissuader d'arrêter tout ça. quand bien même elle savait que ça la détruisait. c'est à croire que c'est ce qu'elle veut par dessus tout, se détruire.
après seulement un quart d'heure de petit labeur, elle se rendit compte qu'il lui manquait quelque chose. elle posa tout ses outils et se dirigea vers une petite pièce où se trouvait un mini frigo. à l'intérieur, on pouvait trouver son déjeuner du jour, mais aussi cinq ou six bouteilles de vins blancs. et c'est ça qui l'intéressait. l'une d'elle était déjà ouverte de la veille. se servant un verre, elle s'esclaffa : « c'est l'heure de l'apéro ! ». voilà, tout était parfait. jamie bu une gorgée. une bonne gorgée hein. puis elle se remit au travail. il fallait absolument qu'elle finisse de changer ces plaquettes de freins avant la fin de la matinée. une bonne heure et quatre verres plus tard, c'était chose faite. elle déplaça la voiture pour la mettre dans le bon sens, histoire que le propriétaire n'ait pas à faire trente-six manœuvres pour sortir sa voiture cette après-midi. bien. il fallait fêter ça ! jamie se dirigea vers le frigo pour ouvrir une nouvelle bouteille. à son retour dans la pièce principale qui donnait sur la ruelle, elle eut la bonne surprise de voir s'avançait eunbyul, une très jolie blonde mais surtout la plus proche amie qu'elle ait à asaviks. presque en sautillant de joie, la jeune fille alla la saluer. « eunbyul ! qu'est-ce qui t'amène ici ? ». il était dur de voir que jamie s'était déjà enfilée plusieurs verres de vin blanc. elle paraissait dans son état normal. sans doute l'habitude ? « mais je manque à tout mes devoirs. tu veux un verre ? » lui demanda-t-elle toute enjouée, même si elle connaissait déjà la réponse. jamie l'invita à s'asseoir sur deux vieux fauteuils qu'elle avait récupéré et retapé. si pour jamie tout paraissait normal, eunbyul, elle, avait un air grave.