« Papaaaaa ! Papaaaa ! » Tant de joie, direz-vous pour un petit morveux qui vient de voir son père. Mon père représente tant pour moi, c'est le héros de toute mon enfance. Voyez-vous, il est mort bien trop tôt pour moi, j'avais déjà neuf ans c'est vrai et bien assez de souvenirs mais le voir mourir en me secourant des flammes n'était pas si joyeux. « Oh pauvre enfant ! Comment fait-il pour supporter tout cela ! » Je n'aime pas la pitié, je déteste ça, n'est-ce pas trop vous demander de comprendre que tout le monde meurt un jour ou l'autre ? Que ce soit un loup ou pas. J'ai dit loup ? Oui je suis un loup-garou, mes parents aussi, je ne le crie pas sur les toits ne vous inquiétez pas, mais ma famille est la dernière descendante d'une lignée qui a été saccagée, tuée, bref, ils sont tous morts. Scandaleux ? Je dis les choses comme elles le sont, je suis très positif comme personne, très joyeux, et la raison de tout cela est que je prends tout au second degré, inhumain ? Voyons donc cela, devrais-je crier à la mort à chaque égratignure ? Sûrement pas. Revenons donc à mon père : c'était un pompier -oui, je le suis également et ce non pas pour "suivre les traces de papa blablabla", simplement parce que c'est honorable-, un bon père, un bon ami mais un mauvais mari. Remarié plusieurs fois, il a été sujet à tous les ragots possibles, j'ai souvent été appelé "fils de l'infréquentable", "aussi pourri que son père" ou encore "pervers", ma réaction ? Oh, je vous en prie, je suis aussi brûlant que le feu et à cette époque là, bien trop bête pour comprendre. Aussi contradictoire cela puisse paraître, je peux être comparé à un pyromane, mon amour pour le feu est sans précédent, je pourrais me brûler le corps -je dois avouer l'avoir déjà fait, en effet- et je ressens dés lors un plaisir absolu -masochiste ? peut-être, je trouve du plaisir à tout. J'aime secourir les gens, voir leurs visages ravis lorsque je fais valser la porte en feu de leurs maisons ou appartements et que je les saisis et les emmène en lieu sur : à savoir, l'extérieur. Mes capacités physiques extraordinaires qui m'ont permis d'être rapidement acceptés en tant que pompiers m'ont été délivrées par ma race, je suis un loup-garou. Je l'ai su très tôt, mes parents m'ont dit que j'étais différent, que nous étions différents, tous les trois et qu'il me faudra beaucoup de courage, dés lors j'ai su que quelque chose d'étranger se tramait. Cet aspect de moi-même est en contradiction avec tout mon être, je suis un être totalement adorable et joyeux, il faut le dire, je suis câlin, gentil, drôle et pourtant je suis tout autant dangereux, fort et turbulent. J'ai tendance à penser que cette capacité à double tranchant est le résultat de ma nonchalance et de mon peu d'intérêt dans l'humanité : pour moi, personne n'est remplaçable, forcément, là-haut, on m'en veut. Qui ça ? Je ne sais pas, les loups supérieurs ? Crétins, je parle de la force qui fait que nous sommes tous en vie, ce n'est pas la nature qui a fait de moi ce que je suis. Je ne suis pas bête, sachez-le, pas naïf non plus, malgré mes airs tout mignon, mon sourire à croquer et tout ce qui suit, je suis un leader, un sauveur, je suis peut-être même un futur héros.

Mon opinion ? Je n'en ai pas, je n'aime pas particulièrement les autres races mais ne les déteste pas pour autant, mon père m'a toujours appris qu'il fallait tous s'accepter mais surveiller ses arrières, résultat ? Je suis bien gentil mais au premier qui tente de me toucher, je lui arrache un bras. C'est très simple, je suis plus méfiant des gros monstres là, les dragons et hydres que des licornes et phœnix, à la limite les deux derniers, je peux leur arriver à la taille. Les inégalités entre les monstres de tailles XXL et les petits loups comme nous sont énormes ! Les vampires et animorphes ? Roh, je m'en fiche pas mal, je n'aime pas vraiment les suceurs de sangs, mais les animorphes ont l'air sympathiques après tout...Et puis les humains, on va dire que je ne suis pas particulièrement content de leur existence.