S’il y a bien une chose à laquelle on ne pense pas lorsqu’on parle de lycanthropie, c’est bien l’élégance. Et on s’entend tous pour savoir pourquoi. Mais bon, il ne faut jamais tirer de conclusion trop vite, Lance en est bien la preuve. Contrairement aux préceptes de sa race, le jeune est un grand admirateur de l’harmonie, la beauté, le bon goût. On comprend bien vite qu’il n’est absolument pas dans son élément dans les cabanes rustres des loups-garous. De nature normalement posée et conciliante, il a beaucoup de difficulté à gérer et assumer son côté plus animal et primitif. Il tente toujours de combattre ses impulsions et émotions trop fortes, mais souvent elles prennent le dessus malgré ses bonnes intentions, à son grand dam.

Né humain en Angleterre, fils cadet d’une famille de deux enfants, Lance avait 5 ans lorsque toute la famille Coal avait émigré au Groenland. Les parents de celui-ci et de son frère Edge connaissaient de très près certains scientifiques responsables du projet et voulaient participer au phénomène. Enfant facile, souriant, bien qu’un peu prompt à se faire marcher sur les pieds par les gamins un peu cruels, il vécut une enfance heureuse, bien encadré par ses parents et souvent protégé par son frère aîné. Au fil des années, il se rendit bien compte que la plupart des habitants n’étaient pas comme eux, des humains normaux. Il commença à être fasciné par eux, bien qu’un peu effrayé. Jeune lorsqu’ils avaient quitté leur Angleterre natale, cela ne faisait pas un gros choc, c’était ce dans quoi il avait grandi.

Le jeune Lance se passionna vite pour tout ce qui était artistique ou moindrement esthétique, un peu maniaque sur les bords, il n’était pas rare de le voir tout agencer dans la maison, surtout après qu’Edge soit passé comme un coup de vent destructeur. Mais ce qui l’intéressait le plus, c’était les créatures étranges qu’ils côtoyaient, dont il ne savait pas grand-chose. N’étant pas aussi aventureux que son frère, il n’osait pas en rencontrer, ou leur demander des questions. Ce ne fut que lorsqu’il fut assez vieux pour partir de chez lui qu’il eut le courage d’aller un peu voir ailleurs. Et ce fut une erreur fatale.

Le jeune homme, un peu naïf, se frotta d’un peu trop près à une caste bien particulière de la ville, exilée dans des cabanes plus loin, un jour bien mal choisi, celui de la pleine Lune. Alors qu’il allait rejoindre un membre d’une meute avec qui il était entré en contact, il fut attaqué, il ne sut jamais par qui, seulement une silhouette velue qui le plaqua durement au sol. La peur et la douleur le firent perdre connaissance. Le lendemain il se retrouva à l’hôpital, sans trop comprendre, n’en fit pas un grand cas… Jusqu’à la prochaine pleine Lune. Après une transformation terrifiante, il comprit que ce qui l’avait mordu était un loup-garou. Lui qui autrefois était fasciné par ces créatures, commença à être dégoûté maintenant qu’il voyait cela de l’intérieur. Honteux il dissimula cela à sa famille, coupant un peu les ponts avec ses parents, et tentant de s’éloigner de son frère avec qui il s’était toujours bien entendu. Devant s’exiler aux cabanes avec les autres qui étaient censés devenir ses frères de meutes, Lance eut, et a d’ailleurs toujours de la difficulté à s’adapter à l’esprit de meute, à la violence, à la bête. Lui-même habité par cette chose dans laquelle il ne se reconnaissait plus, en laquelle il était obligé de se changer à chaque pleine Lune, il décida de combattre cette nouvelle nature.

C’est ainsi que Lance tente encore aujourd’hui de vivre la vie la plus normale possible, de revenir à ses passions premières et surtout à être un exemple parfait de calme et de tempérance. Ce n’est pas toujours efficace, alors que des colères qu’il n’avait jamais faites de sa vie commençant à émerger chez lui. En espérant que le temps lui permettre de vivre avec.

Lance n’a pas vraiment d’avis sur les créatures plus légendaires, personnellement il n’a été que très peu en contact avec eux donc ne les connait pas. Il est un peu moins fasciné par elle qu’auparavant, mais pas plus de sentiment général face à eux.
C’est plus avec les membres de sa propre race qu’il a de la difficulté, les trouvant souvent brutaux, rustres et violents. Ils lui rappellent sa propre honte, mais il ne peut se résoudre à les détester, comme ils sont malgré lui ses frères.
Les humains sont évidemment les plus chers à son cœur ceux dont il cherche la compagnie qui a le don de le faire sentir normal, pour une fois. Mais parfois il doit garder ses distances pour éviter de ne pas éventer son secret.